Martin fait partie de cette nouvelle génération de cyclistes pragmatiques, remplaçant l’usage au quotidien de sa voiture par celui d’un vélo à assistance électrique. Il roule quotidiennement non pas pour sa santé, pour la planète ou encore par économie d’usage (bien qu’il reconnaisse volontiers l’économie substantielle réalisée chaque année par rapport à sa voiture). Non, le truc de Martin, c’est l’efficacité. Il roule juste pour gagner du temps dans la majorité de ses déplacements; que ce soit entre son domicile à Ixelles et son travail à Evere, où lors de ses sorties plus occasionnelles comme pour aller au Basic Fit de la Porte de Namur par exemple.
Forcément, avec quelque 6.000km parcourus chaque année dans les rues étroites de la capitale Belge, Martin est comme beaucoup, particulièrement sensible à la problématique du vol de vélos. Pourtant, 2 ans après sa conversion “d’autosoliste” en “cyclosoliste”, Martin n’a jamais encore été confronté au vol de son vélo. “J’ai surement eu beaucoup de chance aussi” avance-t-il rapidement et humblement. En l’accompagnant pendant l’un de ses trajets tout en discutant avec lui, la réalité semble nettement plus contrastée. Découvrez les 5 actions devenues automatiques qui expliquent pourquoi Martin ne s’est pas fait voler son vélo.
La première règle de Martin est aussi sa règle d’or: il choisit avec soin l’endroit où son vélo sera stationné. Aussi bien l’environnement que l’infrastructure en tant que telle. Avec le temps et un peu d’observation, il arrive désormais à cibler efficacement les emplacements potentiellement les plus sécurisés.
“C’est un peu une surenchère: lorsque je me gare, je vois systématiquement des vélos de plus grande valeur que le mien, nettement moins bien sécurisés”
“Dans un premier temps, je scrute rapidement les alentours à la recherche d’autres vélos stationnés. A défaut de parkings sécurisés, je me mets là où d’autres vélos sont déjà attachés, idéalement dans un endroit où il y’a du passage fréquent mais pas non plus bondé comme la rue Neuve par exemple. Le must étant d’être proche d’une institution publique comme un commissariat, une maison communale ou un petit commerce offrant une visibilité directe sur l’emplacement. Jusqu’à présent, cela m’a plutôt réussi et je suis convaincu que c’est la raison principale pour laquelle je ne me suis pas (encore) fait voler mon vélo”
Interpellé, je questionne plus précisément Martin sur l’intérêt de se garer là où sont déjà présents d’autres vélos. Il me répond:
“Je me mets dans la peau d’un voleur: si je veux voler un vélo, je vais rechercher des endroits où je peux facilement en trouver; une gare par exemple ou des espaces publics très fréquentés, puis, je vais rechercher le vélo qui offre le meilleur rapport “valeur/facilité de vol”. C’est un peu une surenchère: lorsque je me gare, je vois systématiquement des vélos de plus grande valeur que le mien, nettement moins bien sécurisés. Alors sauf si un voleur a spécifiquement la volonté de s’attaquer à mon vélo (un coup de coeur qui sait!), mon vélo a la plupart du temps nettement moins de chances de se faire voler que les autres, tout simplement parce qu’il est mieux sécurisé que les autres sur l’emplacement en question. That’s it!”
“ Personnellement, j’attache toujours mon vélo avec 2 antivols. En principal pour attacher le cadre à un point fixe, j’utilise un U certifié ART3* de marque Kryptonite avec assurance incluse en cas de vol. Cela m’a pas mal rassuré à l’époque car les assurances contre le vol à l’achat d’un vélo à assistance électrique n’étaient pas aussi populaires qu’à l’heure actuelle. Kryptonite est également une marque un peu moins populaire que Abus chez nous, mais qui bénéficie d’une excellente réputation outre manche notamment. Les voleurs en voient peut être moins passer pour s’exercer…qui sait! (rires)”
“En 2e antivol, c’est variable: pour les arrêts longs (salle de sport par exemple) j’emporte avec moi une chaîne Abus ART2*, un peu lourde, mais idéale pour attacher ma roue avant au cadre et encore au même point fixe. Pour la transporter, je l’enroule tout simplement sur mon tube de cadre ou derrière ma selle. Pour les arrêts plus courts où lorsque le stationnement présente peu de risques (chez mon employeur par exemple), j’utilise l’Axa Defender pour bloquer simplement ma roue arrière. Avec le U, c’est suffisant.”
Je l’interroge ensuite sur la qualité des antivols actuellement présents sur le marché.
“Après, avoir de bons antivols, c’est bien, mais si tu ne sais pas attacher correctement ton vélo, ça ne sert pas à grand chose. Je vois tellement de vélos chaque jour attachés n’importe comment! Soit avec des spirales sur le cadre, soit avec des U juste sur la roue avant que tu peux démonter sans outils, c’est juste dingue! Peu importe la valeur de ton vélo, s’il est facilement volable, il y’a toutes les chances du monde qu’il soit volé.”
“Je lis beaucoup de trucs sur l’intérêt ou pas du sticker MyBike. Certains disent que cela ne sert à rien car tu peux enlever ou dissimuler assez facilement le sticker, d’autres, que c’est super utile pour lutter contre le recel de vélos. Je suis plutôt dans cette 2e catégorie. Personnellement, j’ai collé mon sticker sur le top tube, bien en évidence pour montrer à un voleur potentiel qu’il sera certainement plus difficile à revendre qu’un autre vélo. Je ne sais pas si tu as déjà essayé de l’enlever, mais c’est une vraie galère.
Après, je me dis aussi que c’est gratuit donc je vois pas trop pourquoi m’en priver. Cela ne fait qu’augmenter mes chances au cas où par miracle la police retrouverait mon vélo en cas de vol. Mis à part le côté plutôt inesthétique du sticker sur mon vélo, c’est quand même un moindre mal pour le service offert.”
“Je suis abonné au fil d’actualités de certaines pages sur Facebook, permettant de rester informé sur certains incidents ou certaines améliorations relevées par la communauté des cyclistes Bruxellois. Sur “Les cyclistes Bruxellois sont contents” par exemple, je vais retrouver plutôt des partages d’expérience d’autres utilisateurs et des améliorations apportées sur les infrastructures. C’est assez généraliste. Sur la page “vélo volés Bruxelles”, comme son nom l’indique, c’est très spécifique à la problématique du vol avec un partage quasi systématique de l’endroit où le vélo a été volé et une vue sur l’antivol utilisé. Cela me permet de rester en alerte sur des emplacements à potentiellement éviter ou à redoubler de vigilance lorsque je décide de me stationner malgré tout dans cette zone.
“Owlee permettra d’identifier les zones de stationnement les plus sécurisées comme les plus à risque sur base des feedbacks de la communauté”
De plus, les autorités publiques sont présentes et actives sur ces sites comme la zone de Police de Bruxelles (“veloflic Polbru”) ou bien des personnalités politiques. Leur présence me semble être intéressante pour nous écouter et élaborer des plans d’actions plus pertinents pour lutter contre le vol de vélos.”
“J’ai remarqué un nombre ahurissant de vols ces derniers temps dans les halls d’immeubles ou dans les entrées des maisons style “bel étage” de Bruxelles. Je ne peux pas croire qu’il s’agisse d’un pur hasard si des vélos, souvent de forte valeur, sont volés à l’intérieur même de ces immeubles. Sans être paranoïaque pour autant, j’essaye juste de passer un coup d’épaule de temps à autre avant d’arriver à mon domicile ou d’entrer seul dans la mesure du possible dans la cour de mon immeuble. Après à l’intérieur, la règle est la même: j’attache avec mes 2 antivols mon vélo et les habitants de l’immeuble sont plutôt conscients de la problématique étant cyclistes également.
A défaut de pouvoir stationner nos vélos dans un parking Cyclo devant chez nous, mes collocs et moi nous réjouissons des initiatives émergentes comme celles de Roof par exemple ou encore de Velhome plus récemment, qui permettent de proposer des emplacements de stationnement plus sécurisés, entre particuliers. Nous attendons également avec impatience l’arrivée d’Owlee, car cela me permettra de visualiser l’ensemble de ces solutions de stationnements en un clin d’oeil sur mon gsm. Pouvoir contribuer à améliorer l’expérience de stationnement et lutter contre le vol de vélos à ma manière, en partageant simplement mon expérience est quelque chose qui me plait dans cette app!”
En retranscrivant cette petite interview de Martin pendant notre sortie en direction du bois de la Cambre, je me dis finalement que la chance, si tant est qu’elle fasse partie de l’équation, n’explique pas à elle seule pourquoi Martin n’a jamais perdu son vélo. Loin de là. Martin est simplement un cycliste averti, vigilant aux moments importants et étant à l’écoute de son environnement. Il fait aussi confiance “à ses tripes”; quand il sent que l’emplacement de stationnement n’est pas adéquat, il va tout simplement se garer ailleurs.
C’est précisément sur cette partie “tripes” qu’Owlee peut vous aider à trouver l’emplacement de stationnement le plus sécurisé dont vous avez besoin: en objectivant, à l’aide des commentaires de la communauté de cyclistes, des critères jusqu’alors subjectifs. “Comment évaluez vous l’environnement?”, “comment évaluez-vous la qualité des infrastructures?” sont des petites questions qui vont permettre de classer les emplacements, selon leur performance, afin de lutter plus proactivement contre le vol de vélos.
Si l’envie de rejoindre une communauté naissante de cyclistes souhaitant lutter ensemble contre le vol de vélos vous anime, je vous encourage vivement à télécharger l'application.
Pour les autres, j’espère que ces quelques conseils vous permettront de rouler aussi sereinement que Martin et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel article!
Erwan, Owlee